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Le CCEFR (Centre Civique d’Etude du Fait Religieux) est né d’une volonté forte : celle de donner à chacun les outils indispensables pour la compréhension du fait religieux, en tant que réalité sociale ancrée dans l’histoire de l’humanité en proposant des conférences et des cycles de cours, sous l’égide d’un Conseil scientifique constitué d’universitaires de renom.
Entendez-vous grandir cette petite musique contre les élites et les intellectuels ?
Que des critiques soient faites en raison de promesses non tenues, d’éléments de langage trompeurs, d’injustices entretenues, est dans le droit de tout citoyen.
Mais n’y a-t-il pas dans les postures rigides qui affaiblissent la qualité du débat démocratique, une attaque contre la connaissance ? L’appel insistant au bon sens, ne cache-t-il pas des préjugés destructeurs et l’absence de contextualisation des faits ?
Dans la période trouble que nous traversons, trop de leaders d’opinion instrumentalisent, travestissent, voire réécrivent l’histoire.
Plutôt qu’à la promotion de l’échange entre les différents points de vue, nous nous trouvons confrontés à un agenda idéologique qui hystérise et polarise le débat.
Le CCEFR dans ses pratiques tente de résister à cette dynamique ravageuse. Il se pense plus en passeur vers le public le plus large du savoir d’universitaires, de chercheurs, d’enseignants, d’experts aptes à donner des clés de compréhension de ce qui se joue vraiment dans le mouvement des sociétés.
Notre programmation du second semestre 2025 atteste de cette orientation. Pari difficile, mais pari nécessaire tandis que des états, des structures politiques, des personnes utilisent la religion et la volonté de puissance comme outils de manipulations.
Des théories dangereuses prennent place dans les discours publics. Nous n’en retiendrons que deux : le choc des civilisations et le grand remplacement.
Toutes deux articulées, simplificatrices à l’excès et déterministes à souhait.
La première élaborée par l’américain Samuel Huntington en 1996, a le mérite de réintroduire des facteurs culturels(histoire, langage, religion) dans la compréhension des relations internationales. Mais l’approche essentialiste et des grilles de lectures définies nient la complexité des évolutions, leur ouverture, voire leur porosité entre civilisations. Cette théorie annonce une conflictualité irréductible sur la scène internationale entre l’Occident et le reste du monde.
La seconde qui nait au 19ème siècle est introduite en France par Renaud Camus. Marqué par le racisme et la xénophobie, ce système de pensée prend de l’essor depuis l’acte terroriste du 11 septembre 2001. Dialogue entre les nations et droit international passent à la trappe. L’invitation à la force, au conflit, à la guerre est privilégiée.
C’est pourquoi, par ses actions, dans le concert des associations qui œuvrent pour la paix, le CCEFR prend sa place pour que l’humanité ne faiblisse pas.
“ Je trouve la guerre haïssable, mais bien plus encore, ceux qui la chantent sans la faire”. Comprenons bien cette affirmation de Romain Rolland !
Ce pessimisme de raison qui nous habite dans le contexte présent, se trouvera t’il adouci par l’été qui vient ?
Nous le souhaitons à vous, adhérents, sympathisants que nous retrouverons sans doute en septembre pour le conséquent programme consultable sur notre site: ccefr.fr.
Alain Léger, Président de l’association CCEFR
Centre Civique d’Etude du Fait Religieux
Maison des Associations et des Initiatives Citoyennes
60, rue Franklin 93100 MONTREUIL
06 89 36 08 73